La NEUSTADT
Patrimoine de l'UNESCO
La NEUSTADT (« nouvelle ville »), également appelée quartier allemand ou quartier impérial, est l'extension de la ville de Strasbourg réalisée par les autorités allemandes pendant la période de l'annexion de l'Alsace-Lorraine.
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Elle se situe au nord et au nord-est de la Grande Île de Strasbourg, le centre historique de la ville.
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Sa construction, à partir des années 1880, jusqu'au début de la Première Guerre mondiale permet à Strasbourg de tripler sa superficie.
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La Neustadt se compose de plusieurs quartiers et secteurs :
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la gare et les boulevards,
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le quartier du Tribunal et de la place de Haguenau,
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le quartier du Contades,
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l'île Sainte-Hélène,
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l'axe impérial,
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le quartier de l'Orangerie
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le secteur Forêt Noire - Observatoire.
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La Neustadt de Strasbourg est souvent considérée comme le meilleur témoignage de l'architecture et de l'urbanisme germanique impérial conservé avec, dans une moindre mesure, le quartier impérial de Metz.
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Elle constitue un ensemble d'une taille et d'une homogénéité exceptionnelle qui n'existe plus ou peu en Allemagne, du fait des bombardements de la Seconde Guerre mondiale qui a détruit en grande majorité les centres des villes allemandes.
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Strasbourg a été une ville relativement épargnée. La Neustadt se caractérise par les présences de style néo (néo-renaissance, néo-gothique, néo-classique, néo-roman et même néo-byzantin) ainsi que du style art nouveau (« Jugendstil »).
Depuis le 9 juillet 2017, une partie de la NEUSTADT
est inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
À la suite de la guerre de 1870, Strasbourg, à présent allemande, se pose rapidement la question de l'accueil de l'Empereur. Se voulant le symbole de la puissance impériale, un bâtiment digne de la magnificence du souverain s'impose.
Après de longs et houleux débats, le choix est fixé sur un édifice carré, de style néo-Renaissance, librement inspiré du Palais Pitti de Florence.
Les travaux débutent en l'honneur du 87e anniversaire de l'Empereur Guillaume Ier de Hohenzollern et mettront près de cinq ans avant d'être totalement achevés.
Durant toute la durée du chantier, de nombreuses voix s'élèveront pour critiquer la nécessité et l'utilisation du bâtiment, son apparence « massive et éléphantesque » selon l'empereur Guillaume Ier de Hohenzollern ou encore son prix exorbitant (3 millions de marks or).
Inauguré par Guillaume II de Hohenzollern en août 1889, le palais accueillera l'Empereur à une dizaine de reprises jusqu'en 1914.
Pendant la Première Guerre mondiale, l'édifice est reconverti en hôpital militaire et, en 1920, le bâtiment adopte son nom actuel, lors de l'emménagement dans ses murs de la plus ancienne des institutions européennes : la commission centrale pour la navigation du Rhin.
En 1923, le palais passe aux mains de l'État français et accueille le service des Beaux-Arts et le mobilier national d'Alsace-Lorraine.
Transformé en Kommandantur par les nazis de 1940 à 1945, l'édifice est repris par les troupes de Leclerc qui le transforme en quartier général. C'est là que le futur maréchal rédige sa « proclamation annonçant la réalisation du serment de Koufra ».
Menacé de destruction dans les années cinquante par la municipalité, il devait être remplacé par une tour.
Grâce à l’action de l’association des « Amis du Vieux Strasbourg » crée à cette occasion, il est sauvé.
Le Palais du Rhin est classé monument historique depuis 19932, accueille désormais
la commission centrale pour la navigation du Rhin
la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC).
Les écuries du palais sont, elles, classées monument historique en 2009.
Source : WIKIPEDIA
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À la suite du traité de Francfort de 1871, Strasbourg est annexée à l'Empire allemand comme le reste de l'Alsace-Lorraine.
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La ville est alors promue capitale du « Reichsland Elsaß-Lothringen », elle doit donc se doter de nouvelles institutions et administrations.
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De plus la ville est enfermée entre ses anciens remparts et son territoire n'a pas connu d'extension depuis le xve siècle.
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La volonté d'aménager une « nouvelle ville » répond donc à deux objectifs principaux :
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marquer par la pierre l’avènement du nouveau pouvoir impérial
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faire de la ville une vitrine du savoir-faire de l'Allemagne, mais aussi loger les nouveaux habitants (essentiellement allemands) qui arrivent à Strasbourg.
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La population de la ville passe de 80 000 habitants en 1870 à 180 000 en 1915.
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En 1875, un périmètre d'extension de 384 hectares est retenu. L'armée cède 153 hectares de terrains (anciens remparts et glacis). L'extension se fait vers le nord du centre historique afin d'intégrer les parcs du Contades et de l'Orangerie.
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Une exposition est organisée en juin 1878 afin de présenter aux Strasbourgeois les futurs aménagements. Le coût de l'extension, 17 millions de marks, est imposé à la ville qui doit s'en acquitter en dix annuités.
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Un vaste plan d'urbanisme sur la base de projets réalisés par Jean Geoffroy Conrath, architecte de la Ville depuis 1854, August Orth, architecte berlinois, et Hermann Eggert, futur architecte du palais du Rhin, est adopté le 7 avril 1880.
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Les travaux de construction de l'avenue des Vosges (« Vogesenstraße ») démarrent en avril 1880.
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Avec l'avenue de la Forêt-Noire, qui constitue son prolongement, elle relie la place de Haguenau, à proximité de la nouvelle gare, au pont du Rhin selon la demande des autorités militaires. Large de 30 mètres, elle sert aussi de cadre aux parades militaires.
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La nouvelle gare (1878-1883) et la nouvelle université (1879-1884) sont les premières grandes réalisations de la Neustadt. Le palais impérial et la « Kaiserplatz » (conçue par l’architecte Johann Carl Ott) sont érigés entre 1883 et 1888.
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L'église Saint-Pierre-le-Jeune catholique en 1897.
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Les autorités ne veulent pas faire de la Neustadt un simple quartier résidentiel ou une cité-dortoir, mais une véritable seconde ville à côté du centre historique. Pour cela de nombreuses administrations vont s'y installer et l'on y construit également églises et écoles. Des locaux destinés à des commerces sont prévus au rez-de-chaussée des immeubles, l'on pense aussi à la qualité de vie des riverains en aménageant plusieurs promenades, mais également un palais des Fêtes et des bains municipaux, l'Empire allemand ayant alors une politique hygiéniste avant-gardiste.
Le développement de la Neustadt va se poursuivre jusqu'au début de la Première Guerre mondiale qui met un terme aux travaux. Certains secteurs, notamment à l'est vers le quartier du Conseil des XV ne sont pas encore construits et seront urbanisés plus tard après le retour à la France.
La place de la République, début du xxe siècle.
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Les Strasbourgeois de l'époque n'appréciaient guère l'architecture de la Neustadt.
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Après la Seconde Guerre mondiale, la Neustadt est associée à « l'envahisseur allemand », la façade sud de l'hôtel des Postes lourdement endommagée par un bombardement est reconstruite dans un style contemporain des années 1950 dans le mépris le plus total du style d'origine.
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En 1957, il a même été question de démolir le palais du Rhin, dans lequel s'était installée la Kommandantur durant la Seconde Guerre mondiale, afin d'y construire une tour administrative. C'est grâce à l'intervention de Maurice Roche, le secrétaire général de la préfecture du Bas-Rhin, que le palais du Rhin est finalement épargné.
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Depuis la fin des années 1980, la municipalité et les Strasbourgeois ont pris conscience de la valeur que représentait ce patrimoine.
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Aujourd'hui de nombreuses visites et expositions sont organisées avec pour thème la Neustadt. En 2014, le palais universitaire a même retrouvé les statues d'Argentina (représentant Strasbourg) et de Germania (représentant l'Allemagne) dont il avait été dépouillé en 1918.
Source : WIKIPEDIA
La bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (BNU)
est une bibliothèque ayant le statut d'Établissement public à caractère administratif. La BNU est, depuis 1918, la seconde de France par le nombre des ouvrages conservés (plus de 3 millions de documents comprenant monographies et périodiques imprimés, manuscrits précieux et objets patrimoniaux) et l'un des plus beaux fonds patrimoniaux de France.
Elle est située place de la République, au cœur de la Neustadt, dans un bâtiment réalisé par les architectes August Hartel et Skjold Neckelmann.
Des travaux complets de rénovation ont été achevés en 2014